La Loi Climat et Résilience d'aout 2021 a pour objectif de supprimer les passoires énergétiques du parc immobilier avec un calendrier figé.
Les locations sont particulièrement ciblées par cette loi avec tout d'abord un encadrement de loyers pour tous les logements classés F ou G au diagnostic de performance énergétique (DPE).
Il est prévu qu'à partir du 2e semestre 2022, un bailleur ne puisse plus augmenter le loyer de sa location si le logement est dans l'une de ces classes. C'est le DPE qui fera foi à condition qu'il ait moins de quatre ans et qu'il soit réalisé avec la méthode 3CL de 2021.
En 2025, les locations ne seront plus autorisées pour les logements en DPE G et en 2028 ce sera au tour des logements en DPE F. Les locations de logements en DPE E seront interdites en 2034.
Ces changements notables ont engendré une augmentation des ventes de logements en DPE G, F ou E car les travaux de rénovation énergétique peuvent être couteux pour un bailleur. Bien que ces travaux puissent être financés par des prêts spécifiques, il n'est pas évident d'avoir un accord de la banque lorsque le dossier n'est pas avantageux pour elle.
Ainsi une étude de SeLoger réalisée entre septembre 2020 et octobre 2021 et en comparaison avant la période septembre 2019 et octobre 2020, montre que sur Rennes, Paris et Nantes, les ventes de passoires énergétiques ont progressé de 70 % et plus. Au Havre, la vente de ces logements a augmenté de 66%. Bordeaux et Aix-en-Provence affichent une progression de vente de passoires énergétiques de 27 %, Lyon de 43 % et Strasbourg de 10%.