Les passoires thermiques sont tous les biens classés G ou F après avoir réalisé un diagnostic de performance énergétique.Ces logements sont ceux qui dépassent une consommation énergétique 330 KWh/m² par anou qui émettent plus de 71 kg de CO2/m² par an. Depuis la réforme du DPE en juillet 2021, c'est la plus mauvaise classe, énergie ou climat, qui est retenue pour le classement DPE final d'un bien.
La société Effy a dressé un portrait des passoires énergétiques en France et a publiéun rapport début mars2022 malmenant les idées reçues des occupants de ces passoires énergétiques(locataires, foyers modestes, petite surface...).
L'étude est faite sur la base des données du rapport de l'Observatoire Nationale de la Rénovation Énergétique (ONRE)et concerne les résidences principales au 1erjanvier 2018.Pas moins de 17 % des résidences principales françaises sont étiquetés DPE F ou G soit un peu plus de 4.8 millionsde logements sur 29 millions.
Il s'avère que les passoires thermiques ne sont pas habitées majoritairement par des foyers aux revenus modestes mais par des ménages aux revenus intermédiaires ou élevés (58%). La majorité des occupants des passoires thermiques sont propriétaires (58%), 35 % sont locataires du parc privé et 7 % sont locataires du parc social. 43 % des passoires énergétiques sont des biens se situant entre 60 et 100 m² de surfaceet près de 60 % sont des maisons.
Au niveau de l'année de construction: avant 1919, 35 % des habitations sont des passoires thermiques et entre 1949 et 1974 ce pourcentage arrive à 26.4 %. Les maisons énergivores construites entre 1919 et 1948 représentent moins de 20 %. Le Cantal, la Creuse et la Nièvre sont les régions où il y a le plus de passoires énergétiques avec respectivement 47, 44 et 41 % des résidences principales. Les Pyrénées-Atlantiques, les Landes et la Gironde quant à eux comptabilisent seulement 6 % de ces biens. Il existe des aides pour financer des travaux de rénovation énergétique mais toujours d'après l'étude réalisée par Effy, seuls 28 % des propriétaires les connaissent. En outre, 60 % des propriétaires n'auraient aucune idée du cout des travaux pour une rénovation énergétique de leur bien.